Le petit dernier de Luc Doyelle
En août 2008, je vous présentais Luc Doyelle, un auteur français que j’ai connu via le net et dont j’avais lu le premier roman « Les liaisons presque dangereuses ». Je vous en avais dit tout le bien que j’en avais pensé.
Je viens de terminer son deuxième roman : « C’est au pied du mur qu’on mange des merles » et je dois bien avouer que le style et l’humour de Luc ont à nouveau opéré. Les jeux de mots et les feintes à 5 balles tirées à la mitraillette, moi j’adore.
Alors ça raconte quoi ce second bouquin ?
On y retrouve le héros du premier, Lucius Von Lucius, ainsi que l’Amie, le Mecton et la Mectonne. Pas de panique, il ne s’agit pas d’une suite ; vous n’êtes donc pas obligés de lire le premier pour comprendre le deuxième, mais ce serait quand même dommage de vous priver des éclats de rire que provoque le premier… Bref, dans le second, Lucius promotionne la sortie de son premier roman « Les liaisons presque dangereuses » (tiens, ça vous dit quelque chose ?) et il lui arrive de drôles d’aventures dans les placards de sa maison où il doit faire des choix cruciaux qui risquent bien de changer ses existences (ses ? oui oui !). Du paranormal, des sentiments, des surprises, mais surtout beaucoup beaucoup d’humour. Dans quel autre roman pourrions-nous trouver des mots tels que « hypertrichose subnasale » (pour désigner une moustache), « crabologue » (cancérologue), labragneul breton (chien de race inconnue), etc etc. Sans compter une soixantaine de notes de bas de page aussi drôles les unes que les autres, dont l’auteur nous signale la présence dès le début…
Je vous avouerai que ma préférence va aux « Liaisons presque dangereuses » mais je m’en explique par le fait que la lecture fut une réelle surprise doublée de grands éclats de rire. Dans le deuxième, je me doutais que j’allais retrouver le même humour, donc plus de surprise. C’est un peu comme quand on voit pour la première fois un film différent des autres, comme « Jurassik Park » par exemple. On fait « wouaw, super, quels effets spéciaux, géniaaaal, du jamais vu », et puis on se précipite sur la suite et, même si on aime toujours autant, il y a ce petit « je-ne-sais-quoi » en moins que le premier … tout simplement parce que la surprise n’est plus là.
Cela dit, ça n’enlève rien au talent de Luc et au bon moment de lecture qu’il m’a offert avec son deuxième roman. Moi, je suis fan !
Je ne résiste pas à vous livrer ici la biographie de la 4ème de couverture : « Le parcours de Luc Doyelle est atypique à plus d’un titre : gros mulot à l’opéra de Bratislava à huit ans (il n’y avait plus de place chez les petits rats), professeur de chant subaquatique pour hommes-grenouilles, derviche tourneur fraiseur à Plougastel, il se lance à corps perdu (pas pour tout le monde) dans la photographie. Il immortalise les ébats d’un phacochère et d’une potamochère, au large des chutes du Zambèze, obtenant ainsi, pour la première fois de sa carrière, la couverture du National Photographic. Puis, lassé, il entreprend l’ascension de l’Annapurna par la face nord des grandes Jorasses, et arrivé au sommet, s’exclame : « C’est au pied du mur qu’on mange des merles ».
Fallait oser quand même, non ? Voilà la preuve que Luc Doyelle ne se prend pas du tout au sérieux, malgré un indéniable talent d’écrivain et de photographe.
Je ne résiste pas à lui poser la fameuse question que tout le monde aime me poser : « à quand le troisième ? »